vendredi 29 mai 2009

Honest but positive

Depuis quelques temps, comme je l'ai déjà dit, Ahmed Kelly travaille dans un cabinet de conseil pour s'améliorer un peu dans l'art obscur de la propriété intellectuelle et aujourd'hui quelque chose m'a frappé.

Si j'avais un tant soit peu su dessiner, là vous auriez eu le droit à un joli dessin d'Ahmed Kelly se prenant un truc en travers de la tronche mais comme je dessine aussi bien qu'un chimpanzé héroïnomane vous allez devoir imaginer la chose.

En effet, en ce début d'après midi (tout est relatif), voyant tous ses collègues cravacher comme des dingues pour faire diminuer la pile de dossier en attente, Ahmed s'est demandé ce qui pouvait bien les motiver et surtout pourquoi, lui, se faisait chier comme un communiste à une vente aux enchères. Ahmed étant, malgré tout, quelqu'un de très cérébral une foule de question ont suivi les deux premières et, si ce n'avait été pour les quelques coupes de champagnes ce midi, une remise en question profonde aurait débarquée à la suite pour profiter des petits fours.

Et puis en descendant fumer une cigarette sur le trottoir et en crachant dans le dos de deux membres de la caste gerbante des jeunes cadres dynamiques, la vérité lui est apparue étincelante comme une poignée de diamants dans la main d'un chef de guerre africain (j'ai pensé cette phrase en anglais en fait : truth appeared shining like a bunch of blood diamonds in the hand of an african lord of war, trois titres de film en une phrase qui dit mieux ?) : Ahmed Kelly n'a aucune conscience professionnelle.

Et c'est pour ça qu'à posteriori, on peut affirmer qu'Ahmed a parfaitement choisi sa branche : les professions libérales ont, en effet, ça de bon qu'elles impliquent d'être son propre patron, ce qui est un avantage certain pour les collaborateurs d'Ahmed car la dernière personne qui a tenté de lui donner un ordre dérive maintenant entre la mer du nord et l'océan arctique. Et puis soyons franc quelques instants : la conscience professionnelle dans la branche d'Ahmed c'est une vaste rigolade, l'UFC-Quechoisir ne faisant que rarement d'enquête sur les produits que fournit Ahmed.

Ce qui est un peu plus embêtant pour la boite dans laquelle travaille Ahmed, c'est qu'il n'est pas du genre à communiquer sa passion et qu'il entraîne donc ses collaborateurs les moins motivés sur les pentes verdoyantes de la procrastination et de la glande sans vergogne. L'anti conscience professionnelle d'Ahmed est très communicative.

Ceci étant dit je vous rassure, Ahmed peut se motiver pour travailler sérieusement, il suffit soit de lui présenter une compensation financière à la hauteur de la futilité, dans le référentiel Kellyeste, de la tache que vous souhaitez lui confier ; soit de lui proposer une activité satisfaisante. Hier, par exemple, en discutant avec un de ses amis, Ahmed a ébauché l'idée d'une collaboration journalistique qui, si elle ne lui permettra sûrement pas de flamber au casino, l'enthousiasme autrement plus que de participer à la main mise des corporations sur l'esprit d'entreprise mondial et à la mascarade de la propriété industrielle.

Mais alors, vous direz vous, pourquoi Ahmed continue t il dans cette branche ? Pourquoi ne claque t il pas la porte théâtralement, lui qui est libre comme la brise printanière ? Et bien parce qu'Ahmed n'aime pas partir avant la fin de la séance et il sait que de truculents rebondissements ne vont pas manquer de se produire, pour sa plus grande joie, et que son petit sourire moqueur n'est pas prêt de disparaître dans cet immense jeu de marionnettes encostumées.

Espérons juste que le temps ne virera pas à l'orage et qu'Ahmed Kelly continuera à prendre les choses avec philosophie, sinon il risque d'y avoir du bois brisé sur les trottoirs de la rue de la Boétie.

Et c'est d'ailleurs bien dommage parce que, outre le fait que je trouve le nom de cette rue très beau, l'écrivain qui lui a donné son nom peut être considéré comme l'un des premiers libertaires. « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres. »* écrit-il et Ahmed de reprendre de tête : «Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genou.»* puis d'ajouter sous cape : «enfin d'où je suis, celui là ne m'a pas l'air bien grand ...» .

De voir sa rue desservir la demeure du tyran, le ministère de la tyrannie et les bureaux des courtisans, ce pauvre Etienne de la B. doit avoir l'éternité salement agité.


* Citations provenant du Discours de la servitude volontaire de Etienne de la Boétie, donc, que je n'ai pas lu mais qui m'a l'air fort intéressant ; Ahmed Kelly est sympa, Ahmed Kelly vous cultive (enfin il vous trouve des pages wikipedia intéressante quoi ...)

mercredi 27 mai 2009

Blowin' in the time

Aujourd'hui Ahmed Kelly ne bouenne rien.

Il n'a pas envie de travailler c'est tout, donc il ne fait rien. Il faut dire que l'ambiance n'est pas propice au travail : entre les ouvriers qui prennent un malin plaisir à défoncer le macadam fort lentement au marteau piqueur, les contrecoups encore assez marqués des divers festivals de ce week end et un collaborateur particulièrement lunatique, qui commence sérieusement à courir sur le haricot magique d'Ahmed ; il est difficile de se concentrer.

Et puis Ahmed est malade, il s'est fait parasiter, et quand Ahmed est malade, il ne fait rien, c'est légendaire.

Bon mais vous vous doutez quand même bien qu'Ahmed ne reste pas prostré sur son fauteuil en attendant le journal de Jean Pierre P. et les questions de Julien L. (aka Bruce W.) ; non, quand Ahmed ne fait rien, il se détend comme tout le monde mais il surfe aussi, parce que l'esprit libre est bien plus fertile pour la graine de la connaissance que l'âme laborieuse. Ahmed passe donc ses journées sur le réseau mondial et il a appris plusieurs choses plus ou moins intéressantes :
- le sarcopte de la gale humaine ne résiste que quelques jours en l'absence d'un hôte et, à l'instar d'un président dont le patronyme a une sonorité proche, il n'est pas très grand,
- le plus grand risque lorsque l'on atterrit dans l'eau à plus de 100 km/h, c'est à dire après une chute libre assez longue pour avoir le temps de se poser la question, n'est pas de se briser tous les membres, comme lorsqu'on se ramasse la gueule sur le macadam qui n'a pas encore été marteau-piqué, mais de s'éclater les organes internes contre la cage thoracique,
- les journalistes de Télérama pètent toujours autant plus haut que leurs culs ; heureusement que leur journal est une mine de culture snob sinon la tentation serait trop grande de leur glisser les mains entre le macadam et le marteau piqueur,
- le crack donne encore plus froid que les amphétamines mais Ahmed n'en vend pas par soucis d'éthique : les crackeux ont une espérance de vie beaucoup trop faible pour que le marché soit rentable,
- de manière générale, plus quelqu'un écrit mal sur internet et piétine les règles élémentaires de l'orthographe et de la grammaire, plus il est abruti. Cela pourrait paraître évident mais c'est encore plus frappant en le lisant.

Voilà, sinon Ahmed a bien rigolé en regardant des photos habilement choisies, et parfois truquées, mais il va vous laisser regarder par vous même sans rien vous dévoiler. En même temps les photos à l'écrit c'est vite limité.

Bref, Ahmed procrastine grave sa mère.

Et pour les petits malins qui vont agresser Ahmed en lui disant qu'il avait promis de changer la personne de ses articles et de faire un compte rendu de son petit séjour à Lugdanum, je n'aurais qu'une seule chose à dire : Ahmed vous emmerde il fait ce qu'il veut et puis j'ai dit que je changerai mais je n'ai pas précisé la temporalité de ce changement donc Ahmed changera de temps en temps mais en attendant touchez vous ou sucez mes boules.

mardi 19 mai 2009

Tourne, monde, mais je changerai

Aujourd'hui Ahmed Kelly va changer un peu son fusil d'épaule.

En effet pour des raisons qui ne regardent qu'Ahmed, j'ai envie de changer un peu la forme de ce blog, au moins pour quelques temps, et de refréner un peu l'ego d'Ahmed pour pouvoir parler de lui à la première personne ; et j'espère que vous vous rendez bien compte combien cela va être délicat parce que question ego justement on la lui fait pas à Ahmed. Il se trouve aussi que, comme j'ai pu le dire à un certain nombre de personnes, ce blog m'aide beaucoup à contenter mes faibles aspirations littéraires, or j'ai l'impression depuis quelques postes de m'enfermer dans un style que j'ai parfois un peu de mal à gérer.
Pour tout vous dire, en fait, j'ai envie depuis quelque temps de changer la forme de ce site pour y installer des rubriques et pour enlever cet immonde "b" blanc sur fond orange qui tache mon écran en haut à gauche de cette fenêtre. Et donc quand cela sera réalisé, ceci ne sera plus aussi simple et vous pourrez naviguer entre le "Ahmed Kelly's Diary" écrit à la première personne, "Ahmed Kelly entertainment" qui reprendra le type de texte qu'il m'a plu d'écrire jusqu'à présent à la 3e personne et, peut être, si le coeur m'en dit, "Ahmed Kelly's chronicles" qui vous racontera la jeunesse et le passé d'Ahmed Kelly à une personne à déterminer (peut être le nous de majesté, on verra).

Donc petit appel à témoin : si parmi les rares lecteurs de ce blog quelqu'un se sentait chaud de m'aider à apprivoiser Wordpress par exemple, voir de m'aider à habiller un peu la chose avec quelques visuels AhmedKellyieste, Ahmed Kelly vous en serait éternellement reconnaissant (et si vous ne savez pas comment le contacter, sachez qu'Ahmed Kelly a un compte facebook et qu'il habite officiellement à Cedar Rapids dans l'Iowa).

Bon mais là je vous sens rester un peu sur votre faim et vous vous dites, avec raison comme d'habitude, que si j'ai décidé de changer comme ça aujourd'hui, c'est parce qu'il est arrivé quelque chose. Et bien c'est possible, oui, que ce changement brutal vienne de ce qu'il est advenu dans la vie d'Ahmed ces temps ci, je vous les donne en vrac, vous ferez le tri ou si vous êtes joueurs vous devinerez l'élément déclencheur (et gagnerez peut être une encyclopédie Larousse) :
- j'ai enterré la vie du branleur dont j'ai déjà parlé en fin de semaine dernière et à deux crânes presque fêlés prêt tout c'est bien passé,
- je suis l'homme de sa vie,
- je ne me souviens pas contre qu'assez mal de la visite du bateau qui a clos cette journée ; je sais bien qu'Ahmed n'a pas payé l'entrée mais je me demande si la faible douleur que je ressens au niveau du coccyx depuis hier soir n'y serait pas pour quelque chose. Ceci dit ça serait étonnant car, s'il est vrai que la mule était bien chargée, les douleurs dont les causes ont été noyées dans la boisson apparaissent généralement plus vite.
- j'ai fini La conjuration des imbéciles il n'y a pas longtemps et j'ai vraiment beaucoup apprécié ce bouquin, même s'il doit être encore plus marquant dans la langue de l'auteur,
- je lui donne envie de lire,
- j'ai discuté avec mon ami Diego M. lors de l'enterrement et, en dehors du fait que c'est toujours un plaisir, cela m'a fait repenser à ce regretté Dr Hunter T., que je citai il y a peu, pour une raison sans intérêt, et en tant qu'infini admirateur dudit docteur j'ai eu envie de signer de mon nom, Ahmed Kelly, en bas d'un article gonzo,
- j'ai mangé des beignets de calamar à midi avec une sauce très grasse, très bonne et très salissante,
- je pars demain à Lyon pour le pèlerinage bruyamment nocturne du très fermé club Club,

A partir de ce point, ceux d'entre vous qui sont joueurs et qui veulent vraiment deviner la raison de ce brusque changement peuvent arrêter leur lecture, faire une proposition pour le jeu et attendre le dépouillement pour reprendre.

Bref, tout ça pour vous annoncer que je vais profiter de mon voyage dans le 69 pour écrire une petite chronique des trois jours de festival que je vais avoir la chance de suivre et, pour combler le manque certain que se changement de personne provoquera, à n'en pas douter, dans l'ego d'Ahmed, je vais même tenter de le faire publier quelque part.

Et si vous allez à Lyon ce week end et que vous vous ennuyez, cherchez Ahmed derrière ses lunettes argentées il se fera un plaisir de vous amuser.

vendredi 15 mai 2009

Boys don't suck

Demain Ahmed Kelly se plie à la tradition qui veut que, quand un de ses amis se marie, on enterre sa vie de garçon, et ça l'ennuie un peu.

"Pourquoi ?" allez vous vous exclamez, "si Ahmed aime vraiment son ami", or vous savez très bien qu'Ahmed aime tous ses amis sinon ils seraient au fond d'un lac, "il devait être heureux de préfêter son mariage en enterrant sa vie de garçon".
Oui mais sémantiquement parlant Ahmed a quelques problèmes avec cette coutume parce que fondamentalement son ami sera toujours un garçon après demain. Un garçon à l'amour propre peut être un rien diminuée et au foie sensiblement enflé soit, mais toujours un garçon avec un service trois pièces prêt à l'usage (et si vous aviez, comme Ahmed, emprunté la partie motivatrice dudit service, vous sauriez à quel point il est toujours prêt à l'usage ...).
Et puis rendez vous compte, lors de la préparation de cet évènement on a dit à Ahmed qu'il fallait que cela soit mémorable, que la victime devait s'éclater plus que le jour même de son mariage, que bordel fallait que ça dépote parce que ça n'arrive qu'une fois dans une vie (en théorie). Ahmed, voulant apporter son aide à l'organisation, proposa donc tout de suite d'inviter ses bonnes amies Marie-Jeanne, Coralie et Lucy par exemple, histoire que effectivement la journée soit inoubliable pour tout le monde (dans les grandes lignes, Marie-Jeanne, Coralie et Lucy ne faisant pas dans le détail). Et autant vous dire qu'il provoqua un enthousiasme assez général.
Mais un peu plus tard, en discutant du futur enterrement avec quelques proches de l'enterré, le condamné lui-même et sa promise, il se rendit compte que finalement il ne fallait pas que la soirée dérape tant que ça et que Lucy notamment était une demoiselle beaucoup trop dévergondée pour cadrer avec l'ambiance de la journée. En effet, Ahmed apprit à cette occasion que le but de la soirée était de profiter d'une dernière journée de célibataire dans le sens alcoolisé du terme, mais qu'il ne fallait pas en profiter pour donner de bonnes raisons à la fiancée de faire couler son rimmel et de planter son beau, comme un con, avec un string de strip-teaseuse transsexuelle en guise de couvre chef et son batracien totem tatoué autour du nombril. Ahmed comprit donc qu'avant de se marier les gens continuaient à être des branleurs jusqu'au dernier moment et il en déduit que c'est à la veille de divorcer, pour l'enterrement de vie de mari, qu'on pouvait inviter Lucy et Messaline et aller dans les bars à putes de Vegas.


Bref, Ahmed est déçu et pense qu'on devrait renommer cette coutume enterrement de vie de branleur, cela serait plus correct, beaucoup parlant quant aux bouleversements auxquels son ami s'expose et bien moins trompeur pour les gens comme Ahmed qui ne sont pas familier de ce genre de coutume païenne.

Mais ne vous inquiétez quand même pas trop pour Ahmed, le principal organisateur de la journée lui a quand même confirmé que c'était une compétition de haut niveau, que seule la crème des compétiteurs nationaux serait conviée et que, donc, les produits dopants seraient acceptés ; Coralie aurait le droit de venir distribuer les paniers repas aux checkpoints.

Du coup, Ahmed a aiguisé sa pelle sur toute la route depuis Hamburg, il est chaud comme une baraque à wurtz.

jeudi 14 mai 2009

Flower Power

Aujourd'hui Ahmed Kelly a acheté des fleurs. Et non, ce n'était pas du pavot.

Il a acheté des fleurs parce qu'il avait envie de dire quelque chose à sa bien-aimée et parce qu'il trouve que le monde manque un rien de romantisme en ce moment. Pourtant, on serait tenté de dire que ce ne sont pas les occasions qui manquent. Dans l'imagination d'Ahmed qui, finalement, est un grand romantique au sens romanesque du terme (rassurez vous Ahmed n'a pas viré sa cuti) l'ère est à la révolte et donc à la romance.

Mettons nous tout de suite d'accord sur un point, lorsque ce ne sont pas les grands amis d'Ahmed, Honoré de B. ou Gustave F., qui les écrivent, les histoires d'amour de la petite bourgeoisie, où la plus grande crainte des protagonistes est le regard en coin des bigotes, ne valent pas mieux que les rédactions d'un élève de 6e légèrement attardé. Par contre lorsque deux amants ne peuvent se rejoindre parce que leurs familles respectives ne peuvent pas se blairer ou parce que la rue qui séparait leur maison est devenu un champ de mine et de cadavres carbonisés alors on en fait des films épiques, la dernière blondasse décolorée peut citer Shakespeare et Ahmed écrase parfois une petite larme.

Mais vous allez vous demandez maintenant ce que tout cela a à voir avec les fleurs et l'ère actuelle. Et bien, il se trouve qu'Ahmed étant d'humeur joyeuse en ce moment il a décidé ce matin de marcher à travers Paris et en passant devant la Sorbonne désertée, il eut une vision. Les mauvaises langues diront qu'Ahmed a un peu trop tiré sur la pipe hier soir et elles n'auront pas forcément tort ; par contre elles se mordront les doigts de ne pas avoir écouté les paroles de l'oracle éveillé par la fumée sacrée. Dans sa vision Ahmed revit la Sorbonne, lieu de connaissance et de poésie s'il en est, en état de siège. Il revit l'université de Paris aux mains des étudiants révoltés, abrités derrière des barricades de fortune lors d'un printemps lointain ; il revit la faculté gardée par des gendarmes sous leurs armures de plastiques et derrière leurs murs de métal hermétiques un printemps plus proche et il vit la Sorbonne en flamme à la merci des pillards, assiégés par la soldatesque dans un printemps futur. Mais il eut beau chercher il ne trouva point d'amoureux, ni sur les bancs des amphis, ni sur les bancs publiques, ni dans les cours historiques où tant de gens se sont embrassés à l'ombre des arcades.

Ahmed en fut peiné et au lieu d'acheter un bouquet pour sa promise, il déposa une gerbe pour ces absents.

Vous allez vous demander d'où peut bien venir cet accès de sentimentalisme soudain. Et bien, parfois il se trouve qu'Ahmed perd un peu espoir. Oh ne vous inquiétez pas, il ne se fait pas de soucis pour son avenir ou pour la santé de son entreprise, étonnement la crise fait bien ses affaires car vous seriez étonnés de savoir combien de personnes déprimées par la perte de leurs actions dilapident la fin de leurs économies dans des remontants poudrés. Non, Ahmed est bien au dessus des problèmes de ce monde, ce qui le tracasse le plus actuellement c'est de savoir si le vent soufflera dans le bon sens la semaine prochaine à l'île Maurice pour son cours de planche à voile. Par contre, en homme d'affaire averti, Ahmed se tient au courant de l'actualité et en ce moment il se fait du mouron parce qu'il semble bien qu'une bande d'illuminés a décidé de n'en faire qu'à sa tête et que les gens auront beau descendre dans la rue, ils ne récolteront rien de plus que des ampoules et des allergies à la merguez. Il faut dire qu'il est facile de se persuader d'avoir raison quand les gens qui sont payés pour vous tenir au courant obtiennent leurs infos dans les toilettes de vos cabinets. Le serpent ne se mord même plus la queue, il est en train de s'autodigérer de l'extérieur ; c'est une révolution dans le monde de l'ulcère.

Ahmed pense donc qu'il faut trouver un autre moyen de leur faire comprendre les choses et il en revient donc aux fleurs car, ce matin, voulant faire les choses dans les règles, il a étudié son petit précis de langage floral pour composer un bouquet qui exprimait son amour tendre et passionné sans risquer une bête coquille en plaçant une verveine (amour platonique) ou une violette (timidité).

Ahmed préconise donc l'envoi en masse de bouquets de narcisses, de soleils d'or, d'hysope, de buglosses, de gentianes, de jusquiame entourés de quelques feuilles de laitues, de lotus et de plantain. Ce qui veut dire en gros et sans l'accent : espèce de gros fat, arrogant, menteur et injuste, je suis désenchanté, las de vous et doute de vos actions *.

Et après on vient dire à Ahmed qu'il n'a aucune élégance et qu'il devrait faire de la politique car cela va bien aux chacals de son espèce, Ahmed est obligé de s'énerver et il y a encore des taches de sang sur la moquette.


*véridique.

mercredi 13 mai 2009

Survival of the Ahmedest

Aujourd'hui Ahmed n'est pas malade.

Super nouvelle, me direz vous, vous qui préférez être prévenu quand quelque chose va mal et qui alimentez allègrement le processus de paranoïsation de la société en général et de l'information en particulier. Et pourtant, à en croire les média, ces temps ci ne pas être malade correspond quand même à une nouvelle de poids. En effet, sous les assauts répétés des divers grippes animales, des antennes relais de téléphone portable, des déchets nucléaires, du Cancer (qui mérite bien sa majuscule avec tout ce qu'on lui met sur le dos), de la crise et des illuminatis, il devient difficile de résister à l'hypocondrie.

Mais Ahmed, lui, résiste comme un centriste à l'assemblée et il n'est pas malade. Ahmed Kelly a en effet un système immunitaire béton et une technique d'automédication du tonnerre. Sa principale stratégie ? Donner aux virus et aux miasmes de quoi envoyer le regretté ami d'Ahmed Jimi H. sur orbite pour 3 jours. Une sorte de technique de la terre brûlée médicale si vous voulez. Mais Ahmed ne conseillera à personne son remède car le mal et la majorité du corps médical en a plus peur que du premier.

Par contre, il vous avoue que cette paranoïa médicale commence à sévèrement le bander. D'abord parce que dès que douze vieux qui vivent au dessus d'un élevage de porcs insalubre meurent d'une grippe à une époque de l'année où, les gens ne respectant jamais assez les proverbes, la grippe tout ce qu'il y a de plus commune s'en donne à coeur joie, tout ce que la terre porte de journalistes et de politiciens en mal d'exposition médiatique, ou voulant faire passer en douce un sujet plus crucial, crie à la pandémie. Alors que la susnommée grippe-tout-ce-qu'il-y-a-de-plus-commune tue tous les ans des vieux par lots de 1024 tout autour du monde et alors que de réelles pandémies déciment à tour de bras les pauvres de tous les pays du monde.
Mais Ahmed ne va pas vous sortir la soupe larmoyante des enfants qui meurent de la diarrhée verte (enfants qui, ceci dit, ne sont tout de même pas à oublier, les pauvres, surtout que c'est un peu crade comme mort la diarrhée verte ...), ce n'est pas son genre, car ce qu'il l'énerve encore plus dans ce délire médiatique c'est l'affront répété fait à la mémoire du très vieil ami d'Ahmed Charles D. L'humanité a l'air de croire en effet qu'elle va pouvoir continuer à croître en se gaussant de cette bonne vieille évolution ; mais c'est sans compter sur mère nature qui a plus d'un tour dans sa toge (vous croyez quand même pas que mère nature a des manches j'espère). L'être humain ayant abandonné la simplissime technique du combat de coq pour choisir ses partenaires sexuels et étant dans l'ensemble bien à l'abri de ce que la faune compte de prédateur, il fallait bien trouver quelque chose d'autre pour sélectionner un tant soit peu ceux qui résisteront. Et mère nature étant prévoyante, elle a visé large : épanchement verdâtre dans les pays pauvres, obésité dans les pays riches, cancer de la plante des pieds chez les grands marcheurs, du pouce chez les geeks, de la rétine chez les décérébrés ; pour les vieux grippes en hiver et canicule en été ; et pour tout le monde paranoïa et dépression nerveuse à tous les étages.

Bref, encore une fois, les plus adaptés et ceux qui connaissent le mieux Ahmed survivent.

C'est scientifique.

mardi 12 mai 2009

L'habit fait le soumis

Aujourd'hui, Ahmed a décidé de tomber la veste.

En effet, depuis quelques semaines, Ahmed travaillant avec des gens qui se la joue un tantinet, il se sentait obligé de porter le costume correct de l'homme d'affaire aux dents longues qu'il est. Enfin, costume correct dans ce monde étrange où les gens pensent que par l'apparence ils combleront leur manque certain de productivité. Mais, vous le savez, Ahmed n'aime pas qu'on lui force la main et il n'est pas dans ses habitudes de se plier à des coutumes idiotes pour flatter la croupe d'un quelconque potentiel collaborateur.

Pour vous remettre un peu dans le contexte, il faut savoir qu'Ahmed est en train de se perfectionner dans le domaine de la propriété intellectuelle (que l'on nomme maintenant propriété industrielle pour faire plaisir à ces fumeurs de cigares qui squattent le fouquette et les barbecues du MEDEF, mais Ahmed ne va pas se laisser dicter quelque chose par ses rustres, il restera envers et contre tous un intellectuel) ; domaine qui lui permettra d'arrêter de se faire copier par ses concurrents moins inventifs. Or dans ce milieu, les gens ayant fini par prendre l'habitude de côtoyer les cols blancs qui dirigent les grandes boites de toute la planète, tout le monde s'engonce dans des costumes mal taillés et entretient le marché florissant du lavage à sec. Je précise que les costumes sont mal taillés car les gens qui travaillent dans ce type de cabinet ont beau se donner le nom pompeux d'ingénieur-juriste, ils n'en restent pas moins des ingénieurs qui ne sont pas assez malin pour inventer eux-mêmes et qui se font du blé sur le dos de ceux qui le sont, vous vous imaginez donc bien que leur goût vestimentaire vole à peu près au niveau de leur créativité ; mais Ahmed vous en reparlera plus tard, revenons en à nos moutons. Ahmed a donc porté ces derniers temps l'uniforme réglementaire des arrondissements huppés qui abritent les officines de ces messieurs. Et inutile de vous préciser qu'il le portait avec autrement plus de classe que le cadre moyen qui tente de bien cadrer dans sa classe. Mais Ahmed n'est pas assez orgueilleux pour se contenter de cette victoire facile ; enfin, si, son orgueil s'est moqué froidement de l'envie que la prestance d'Ahmed a suscité chez les cadres sus-cités mais son esprit de contradiction lui a gentiment fait comprendre qu'Ahmed n'allait pas se contenter d'une victoire si facile, l'éternel combat du péril et de la gloire ... Il fallait donc renoncer au costume pour arborer fièrement des vêtements plus quotidiens tout en gardant le surplus de classe qui distingue Ahmed des scribouillards du quartier.

Ahmed enfila donc ce matin son plus beau jean écologique, s'enroula le visage de son cheich le plus bleu et partit affronter ses nouveaux et provisoires collègues sur le terrain de la classe et du bon goût.

Sa victoire par KO fut sans appel.

Et ne croyez pas que cet acte ne fut qu'une bravade personnelle destinée à amuser Ahmed car sur le plan de la lutte des classes, l'exercice n'est pas sans conséquences. Quel intérêt, en effet, ont les dirigeants de ce milieu sordide, et des autres dans le même genre, à faire passer une part non négligeable du salaire de leurs employés dans l'achat et l'entretien d'accoutrements qu'ils n'apprécient pas nécessairement et qui ne les aident en rien à accomplir leur travail par une forme ou des propriétés particulières ? C'est à croire que le lobby du prêt à porter tient par les couilles les cols blancs et se repaît de leur couardise. Qu'un commercial ou un porte-parole doive se faire beau pour donner à son interlocuteur une impression de richesse et de réussite, c'est compréhensible, même si on pourrait arguer que l'entreprise devrait leur fournir leur uniforme de travail. Mais en quoi le fait de faire porter un costume à un employer de bureau qui ne croisera, plus de 300 jours par an, que ses collègues et divers réparateurs de machines automatiques défectueuses apporte t il un quelconque bénéfice à l'entreprise ? En pratique, le principal effet de cette obligation est de rallonger considérablement les poses gogues des plus rustres.

Bref, si vous aussi vous voulez vous révolter contre le capitalisme immoral et manifester pour un nouvel ordre mondial sans perdre votre boulot et sans trop mouiller la chemise : tomber la veste et la cravate. Faites retrouver aux jeans le coté sulfureux de leurs débuts, redonnez une nouvelle jeunesse à vos costumes de guerre de vos années étudiantes.

Car aujourd'hui plus que jamais : la révolution est dans le marcel !!

lundi 11 mai 2009

Le téléphone chiale sa mère

Aujourd'hui, Ahmed Kelly a détruit son téléphone au lance-flamme.

Mais pourquoi, vous exclamerez vous, pourquoi tant de violence envers ce pauvre instrument de communication qui n'a rien demandé à personne ?

Et bien parce que le téléphone, c'est l'instrument du démon. Et puis celui d'Ahmed était particulièrement moche et reproduisait particulièrement mal la sonnerie de la CTU. Les piètres théologiens que vous êtes vont objecter que non, le téléphone ne peut être une création du vilain ; d'abord parce qu'il n'y avait pas de téléphone en l'an 32, vu qu'il n'y avait même pas d'arabe, et ensuite parce que c'est quand même vachement bath de pouvoir parler à quelqu'un qui est à l'autre bout du pays en temps réel, et que la bath est divin cela va sans dire. Mais ne pensez vous pas que c'est aller contre la volonté de Dieu que de communiquer de la sorte ? Et que si Celui-ci avait voulu qu'on eût pu se parler à plus de deux cents bornes de distance, il nous aurait fait avec un organe plus puissant, avec des oreilles plus fines ou avec des jambes bien plus rapides ?
Et puis pensez-y : le but du Malin est de semer la discorde parmi les pauvres brebis que nous sommes ; or qu'y a t il de plus pratique pour créer un quiproquo qu'une situation où deux personnes se parlent mais ne se voient pas ? C'est une ficelle presque ringarde dans le théâtre de boulevard et pourtant ça n'a jamais frappé personne dans la vie quotidienne. D'ailleurs Ahmed soupçonne fortement les créateurs de logiciels tels que msn ou irc d'être des adorateurs de Satan puisqu'en plus de retirer le contact visuel, ils enlevèrent aussi, à ceux qui se sont fait berner, le contact vocal et le coté instantané, démultipliant ainsi les capacités zizaniesques de leurs oeuvres (et condamnant l'humanité tout entière à finir sa vie les doigts recroquevillés par une arthrite galopante).
Mais revenons en à la haine, parce qu'il ne faut pas minimiser la chose, d'Ahmed contre le téléphone. Vous le savez une des choses qui énerve le plus Ahmed et les gens de sa qualité, c'est l'outrecuidance. Or qu'y a t il de plus outrecuidant que quelqu'un qui se permet d'attirer votre attention, de gré ou de force, par une vibration désagréable ou un bruit strident, sans le moindre égard pour la situation dans laquelle vous vous trouvez, pour vous parler d'un sujet dont vous n'avez, le plus souvent, absolument rien à secouer ? Est ce qu'Ahmed déboule comme ça dans votre salon pendant votre récurage quotidien des fosses nasales pour vous demander si vous n'auriez pas un peu de temps à lui consacrer ? Non, il envoie un messager qui fait le pied de grue dans votre vestibule jusqu'à ce que vous daignez y venir l'écouter parce que vous n'avez pas non plus que ça à foutre. Et si vous n'avez ni messager, ni vestibule, ni rollex à 50 ans vous pouvez toujours envoyer un pigeon voyageur, un parchemin autour d'une flèche, une lettre cachetée ou tout simplement un e-mail, bref tous les moyens de communication qui impliquent que votre correspondant choisisse le moment où vous voulez lui parler.
Prenons comme exemple concret la situation qui a abouti à la crémation du combiné d'Ahmed : celui-ci était, comme à son habitude en un Lundi après midi normal, en train consulter les news et de noter à la va-vite les quelques commentaires qu'elles lui inspiraient et voilà que sans se faire annoncer le moins du monde et avec la plus grande insistance le nouveau stagiaire qu'Ahmed vient d'engager, le harcèle téléphoniquement pour savoir ce qu'on attend de lui. Ahmed n'aime pas être dérangé de la sorte parce que, voyez vous, quand Ahmed lit, il aime être accompagné de la femme qui éblouit, d'une ambiance paisible et d'un bon cigare mais absolument pas d'un stagiaire mal orienté. Aussi lorsqu'au n-ième appel Ahmed brûla une partie de son journal en écrasant à moitié dessus son Partagas, il décida de faire subir à l'instrument du démon et à la langue de l'infortuné stagiaire le même sort que son quotidien. Magnanime, il réserva la fin du cigare à la langue et laissa exploser sa rage destructrice au lance-flamme sur l'appareil démoniaque.
Et le pire avec cet objet honni c'est qu'il ne marche jamais quand on en a vraiment besoin, pour commander un nouveau journal et un nouveau bureau Louis XVI par exemple, sous prétexte que la ligne est fondue ...

Bref, Ahmed est légèrement à cran en ce moment mais, ô joie, rassurez vous, son équipe fait de beaux progrès et il sent bien qu'au prochain changement de braquet elle atteindra le régime de croisière qui lui permettra de ne pas trop suer d'ici au passage du col.

Et en attendant, Ahmed fait de la télépathie, comme ça plus de problème de batteries.

mercredi 6 mai 2009

La conjuration des imbéciles

Vous vous demandez pourquoi Ahmed n’a pas écrit depuis quelques temps et vous vous dites qu’il a du se passer quelque chose dans le monde d’Ahmed Kelly car vous vous étiez habitué à ce qu’il vous abreuve de ses spirituelles pensées et de ses subtiles enseignements.

Et bien vous aviez raison de vous posez ce genre de question mais dans quelques lignes vous regretterez de ne pas avoir été plus attentif et de ne pas avoir marqué d’une pierre de la couleur que vous utilisez pour vous rappeler les choses importantes la date du 1e Mai.
Que les plus angoissés d’entre vous se rassurent, Ahmed ne fait pas la grève de l’écriture, grève qui, vous l’aurez remarqué, se remarque beaucoup plus en France que celle des universitaires par exemple ; Mai n’est en effet pas un mois aussi pitoyable que Février. Au contraire Mai est plutôt un mois cocasse pour les citoyens du pays des droits de l’homme et détenteurs du record mondial de productivité (non pas que les concitoyens du petit Nicolas travaillent beaucoup plus pour résister plus à la crise que les autres mais ils arrivent à s’affranchir de la même quantité de boulot en y passant plus de la moitié du temps à glander sur des sites de livres de fesses ou à déambuler dans divers couloirs et autres escaliers pour pouvoir consciencieusement cultiver leur cancer aux endroits où on en a encore le droit.). En effet, Mai, mois qui commence par la presque internationale fête du travail, est le mois qui, en France, comporte le plus de jours fériés et où donc l’on travaille le moins. Et ce grâce à la bonne volonté de divers personnages plus ou moins historiques qui ont eu la sympathique idée de mourir, ressusciter, capituler, monter aux cieux ou descendre sur les apôtres plus ou moins autour du mois de Mai, selon les facéties du même gros con de moine qui moisit depuis le Moyen-Âge et qui a complètement pourri la réput’ de Février. A croire que l’arrivée du printemps ne relance pas uniquement le marché de la pilule bleue et, qu’à la différence d’un certain Nicolas S., les personnages ayant une vraie stature historique n’attendent pas l’été pour faire passer des lois en douce mais se bougent un peu le cul au printemps pour pouvoir se dorer tranquillement la pilule au Cap d’Agde en Juillet Août.

Bref, tout ça pour dire que non Ahmed ne fait pas autre chose de passionnant au mois de Mai et que non il ne vous a pas oublié.
Ce qui n’est pas réciproque, cependant, puisque, à l’exception notable de ces chers Chuck P., Diego M. et Captain B., personne n’a pensé à lui souhaiter son anniversaire qui tombe, comme chaque année, le 1e Mai.

Honte sur vous !!!

Pire, en pitoyable chrétien que vous êtes, vous avez aussi oublié de lui souhaiter sa fête le 3 Mai, jour anniversaire de l’exécution de Saint Ahmed le calligraphe en la Sainte Constantinople.

Et pourtant comme chaque année ces festivités furent l’occasion pour Ahmed, et une centaine de convives réquisitionnés au hasard dans un bouge de la Havane, de s’en coller une mémorable ; dommage, vous ne serez pas invité l’année prochaine.

Vous êtes d’autant plus impardonnable, et mauvais chrétien, que le 1e Mai qui fête donc le travail et la naissance d’Ahmed, est aussi la fête de Saint Kelly ; oui, encore une fois Ahmed ne fait pas les choses comme tout le monde : on n’a pas choisi son prénom en fonction du Saint du jour de sa naissance, on a donné à ce saint le nom de la famille d’Ahmed (ce qui entre parenthèse lui a coûté extrêmement cher, heureusement que le nouveau locataire du Vatican consomme encore plus que son prédécesseur et reste fidèle aux produits d’Ahmed).

Bon mais Ahmed étant magnanime il vous offre une séance de rattrapage dans quelques semaines dans la ville aux deux seines où les nuits sont bruyantes.

PS : le titre de cette note est emprunté à un roman de John Kennedy Toole qui ravit les voyages d'Ahmed depuis quelques temps et qui vaut le détour.