vendredi 9 janvier 2009

- Ca va ?; - Ca a l'air d'aller ?

Alors que nous arrivons bientôt dans la semaine la plus déprimante de l'année (statistiquement), Ahmed Kelly ne pète pas le feu et c'est bien dommage parce que ça pince sévère en ce moment ça réchaufferait un peu d'en péter, du feu.

Eh oui, Ahmed n'a pas la forme. Cela doit lui arriver comme tout le monde. Même à son ami Nico S. ça arrive alors ... Mais cela mérite explication car on ne peut décemment pas laisser planer le mystère sur cet état, n'oublions pas de qui nous parlons bordel. Donc Ahmed n'a pas la forme et ce principalement parce qu'il a l'impression qu'on s'est un peu foutu de sa gueule dernièrement : d'abord certains amis d'Ahmed deviennent radin, voilà qu'à présent ils réclament qu'on leur rende ce qu'ils nous ont prêté !!! Vous rendez vous compte ? L'amitié c'est statistique : quand un ami prête à un autre ami, il n'a pas besoin de s'inquiéter de savoir si son ami est au bord de la faillite, il sait que statistiquement il rentrera dans ses frais par rapport à ce que lui a déjà donné, ou donnera, cet ami ou à ce que ont déjà donné, ou donneront, ses autres amis. C'est la dilution statistique de la dette. Dans un groupe d'ami normalement constitué et à l'honnêteté équivalente, cette loi est très bien vérifiée. Mais voilà c'est la crise et c'est la crise pour tout le monde, même pour l'entourage d'Ahmed Kelly et ça se répercute sur la dilution statistique de la dette : les gens ne lui font plus confiance (à la loi pas à Ahmed, tout le monde fait confiance à Ahmed, à Wall Street il n'y a que les actions de la Ahmed Kelly S.A. qui n'ont pas baissé en 2008), ils veulent récupérer leur mise le plus vite possible pour la cacher du spectre de la récession. Tenez au passage j'en profite de parler de crise pour parler d'argent : on pourrait croire qu'Ahmed Kelly, aussi grande que soient ses qualités de négociant, ne puisse y échapper et que dans une économie globalisée même une affaire aussi stable que la sienne pâtît de ce que ses associés subissent la crise. Et bien oui effectivement, Ahmed ressent la crise car il doit travailler plus sans gagner forcément plus et pourtant Ahmed n'a pas peur de la crise. D'abord parce qu'Ahmed n'a peur de rien qui fasse moins de 150 kg et ensuite parce qu'il ne peut être à court de liquidité : on ne peut vider le désert, même au tractopelle. Bref, Ahmed vit la crise comme un touareg vit le fait que son dromadaire ait un furoncle : ça l'agace mais ça va pas l'empêcher de traverser le désert pour aller chercher le pain.
Ensuite Ahmed est fatigué parce que décidément par un froid pareille, il vaut mieux pas foutre le nez dehors, or une bande de malappris s'évertue à lui filer des rendez vous pendant la journée. Mais à l'âge des nouvelles technologies, sous le joug de l'internet tout puissant et devant la puissance de l'atome comment se faisse qu'on soit encore obligé de déranger Ahmed pour le rencontrer. Et la visio-conférence alors ? C'est pour les clodos ? C'est vrai quoi c'est énervant à la fin, qu'on insiste pour parler à Ahmed soit, mais il faut s'adapter un peu : Ahmed c'est pas l'abbé Pierre, il veut bien être conciliant mais faudrait voir à pas trop tirer sur la corde sinon on risque de ce prendre violemment ce qu'il y a à l'autre bout sur le coin de la tronche.

Bref Ahmed broit un peu du noir ; il fulmine, parfois, et de manière générale, il a hâte que ça passe du coup il fume plus. C'est un vrai problème de santé publique cette crise.

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