vendredi 13 novembre 2009

Week-Ends of Mayhem Part 2 : The Thin White Line






Après la fin du tour de magie champenois, les jours s'envolent et nous retrouvons Ahmed le Jeudi suivant. Et oui, emporté par des facéties chronologiques ce week end commence un jeudi, enfin plus ou moins ; disons que ce jeudi est une bonne mise en jambe.

Il faut savoir pour connaître tous les tenants et les aboutissants des circonstances des faits que je suis sur le point de vous raconter que vous ne comprendrez rien si vous n'apprenez pas ce qui suit. Enfin c'est à la discrétion du lecteur, Ahmed fait dans la narration démocratique, chacun prend ce qu'il veut, tout le monde peut commenter et Ahmed n'en fait qu'à sa tête. Bref, le jeudi en question Ahmed a travaillé une partie de l'après-midi à une présentation qui allait lui permettre de tirer un trait définitif sur une partie de sa vie qui aurait bien pu le conduire sur les bancs de la recherche académique, à l'académie royale de suède ou entre un tableau noir et deux douzaines d'étudiants décérébrés. Ne vous inquiétez pas, Ahmed n'est pas sur le point de changer de branche, bien au contraire, mais lorsqu'Ahmed commence quelque chose, il le finit ou il l'atomise mais comme on ne peut atomiser des études, il lui a bien fallu mettre les mains dans le cambouis. Une fois la fatidique présentation correctement bâclée et pauvrement répétée, Ahmed se retrouva dans une position délicate : d'un côté peaufiner les slides et ajouter quelques fioritures visuelles pour flatter l'oeil de l'auditoire téléphage ; d'un autre, rejoindre quelques amis dans un quelconque rade pour noyer l'ennui de la journée dans quelques bières et mettre son cerveau en condition pour la platitude du lendemain. Ahmed choisit la troisième solution et après un nombre raisonnable de bières et une foule de shooters diversement aromatisés, il rentra écraser paisiblement avec la douce assurance qu'il ne reprendrait totalement ses esprit qu'une fois la présentation présentée et l'auditoire embobinée par quelques improvisations oratoires subtilement distillées à partir de rémanences alcoolisées. Bien évidemment le plan d'Ahmed se déroula sans accro et il reprit ses esprits comme prévu dans un restaurant nippon face à celle qui n'éblouit plus mais qui reste de bonne compagnie.

Cette petite mise en jambe vous permet donc d'imaginer dans quel état Ahmed passa l'après midi : entre l'euphorie de la réussite et les remontés acides parfumées au poisson cru. Mais lorsque vint l'heure de l'apéro Ahmed a ingurgité suffisamment de café pour avoir retrouver la forme et c'est donc avec une sérieuse envie d'en découdre avec la sobriété qu'il prend la direction de son bar de prédilection en charmante compagnie. Là, rien a changé : la boisson coule à flot, Marie-Jeanne divertit l'assemblée et Ahmed et son amie retrouvent de gais compagnons pour commencer dignement la soirée. Il est prévu qu'ensuite ceux qui le voudront migreront vers un bar plus officiel de la ville lumière pour assister au set endiablé du très cher ami d'Ahmed Chuck P. mais le temps ne presse pas, Ahmed sait se faire désirer et sait surtout que lorsqu'on arrive avec Madeleine à son bras tout retard est pardonné. Quelques bières plus tard, Ahmed, ses compagnons et, surprenant plaisir, l'amie d'Ahmed frappent la route et s'enfoncent dans le métro un sandwich à la main.

Lorsqu'ils arrivent au bar Madeleine se fait discrète, Ahmed prend toujours ce genre de précaution quand il arrive dans un établissement qu'il ne connait pas, de plus il n'est pas sûr que son amie et Madeleine s'entendent parfaitement ; par contre Coraline est déjà là, excitée comme une puce comme il se doit, aux côtés d'un autre grand ami d'Ahmed, Diego M., qui devait aussi poser quelques galettes ce soir là. Les deux amis se serrent la main et déjà Coraline les prend par les épaules pour leur proposer de trouver un endroit tranquille afin de profiter de ses largesses. Personne ne se fait prier dans cette histoire et le trio se retrouve dans les toilettes de l'établissement. Quelques minutes plus tard, ils ressortent et sont accueillis par le videur de l'endroit qui, gentiment mais fermement, leur annonce qu'ils ne sont plus les bienvenus dans le bar et doivent vider les lieux séance tenante. Ahmed, soucieux de défendre l'honneur de Coraline et légèrement vexé par l'outrecuidance de l'agent de sécurité, finit son verre d'un trait, fixe le garde d'un regard et plonge déjà sa main sous sa veste pour résoudre cette affaire dans un juste déchainement de violence gratuite. Son geste lui fit cependant poser le regard sur l'amie qui l'a accompagné et sur Chuck derrière ses platines. Les liens de l'amitié sont plus forts pour Ahmed que les avances sulfureuses d'une fille de joie, quand bien même elle en procure autant que Coraline, et un bref éclair de lucidité lui fait entrevoir les conséquences dramatiques que pourrait avoir son geste sur le week end de ses amis. Magnanime, Ahmed stoppa donc son geste et sortit paisiblement de ce bar qui sera dorénavant frappé du sceau de l'infamie. A l'intérieur, un certain nombre de convives tentèrent diverses stratégies pour amadouer patrons et videurs mais rien n'y fit : le puritanisme qui s'instille dans toutes les allées de l'ancienne capitale mondiale de la fête les ronge jusqu'à la moelle et les moeurs libérés de Coraline leur font trembler l'échine et remonter les couilles.

Qu'à cela ne tienne, les amis d'Ahmed décident de continuer la soirée ailleurs et rejoignent la demeure de l'un d'entre eux. En chemin ils ont perdu la gente féminine mais ils savent qu'à l'arrivé rien n'empêchera plus Coraline et Madeleine de faire leurs shows. Choses promises choses dues, les hommes sont entre eux mais la musique, les réserves d'alcool et l'enthousiasme des deux naïades échauffent des esprits que Marie-Jeanne peine à calmer. La nuit s'écoule ensuite comme le vol immuable de l'albatros et à peine quelques instants avant que le métro ne reprenne sa course Chuck P. et l'heureux propriétaire de l'appartement font leur arrivé. S'il ne suffit que d'un prétexte pour lever son verre, celui-ci est amplement suffisant et Madeleine ne se fait pas prier pour resservir une tournée. Ahmed et ses amis sont donc encore en pleine euphorie quand le soleil pointe le bout de son rayon et rappelle au plus sérieux d'entre eux qu'une femme doit sûrement les attendre à la maison. Contraints, tout le monde rentre mais Chuck et Ahmed ne se laisseront jamais abattre par de si primaires considérations et décident de finir la soirée chez le premier. En chemin, les deux amis passent quelques coups de fil, rameutent les vrais gars et donnent quelques recommandations. Arrivés à destination, ils laissent Marie-Jeanne leur présenter sous un jour nouveau les envolées lyriques de Frédérique C. et Ludwig van B., macchabées de leur état et illustre compositeur dans des temps regrettés.

Quelques perles musicales plus tard, deux amies de Chuck et un très cher ami d'Ahmed rappliquent les bras chargés de cadeaux. Jack sera donc de l'after et Madeleine, ravie, accueille tout le monde de ses sulfureux baisés. Malheureusement, la belle a d'autres obligations et abandonne à contre coeur la compagnie. Les convives sont encore sous le charme mais savent qu'il ne durera pas toute la matinée, ils se concertent : un certain Bambi doit savoir comment joindre Coraline. Pas besoin d'en dire plus, le jeune chevreuil est appelé, rendez vous est pris. Ahmed et son ami vont faire quelques courses et reviennent quelques instants avant l'arrivé du fragile messie. Coraline est avec lui, encore plus resplendissante qu'en début de soirée, belle à croquer, fraiche comme la rosée et enflammé comme au premier jour. La soirée reprend, Ahmed s'essaie aux platines, abandonne vite, profite, rit et vit. L'instant aurait pu durer une éternité, perchés sur les toits de Paname, seuls au monde Ahmed et ses amis auraient pu rire à la face du monde et décider de ne plus jamais revenir. Dans cette si petite pièce leur horizon était infinie et qui sait dans quelle ville, sur quel continent, à quelle époque se seraient ils retrouvés en franchissant son seuil. Quand de cette façon le monde extérieur n'a pas de prise, l'homme est enfin libre de s'élever.

Mais le temps n'arrête pas son cour pour autant pour celui dont le nom fait trembler les escrocs de Paris à Rio et deux jours après avoir terrassé le dragon de la connaissance, Ahmed cesse de festoyer et retourne profiter du repos du guerrier victorieux. Détruire de bar honni sera un autre combat. De plus, il sait maintenant que Bambi a trouvé un très bonne mère de substitution et il se doute le lapin blanc ne doit pas être bien loin.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Ta vie est tragique et tellement compliquée....

J'ai besoin de rire, tu ne veux pas me faire un post marrant pour Noël ?



p.s. trop s'amuser tue (ou c'est le sms ? chais plus)