lundi 9 novembre 2009

Week-ends of Mayhem Part 1 : The Neverending Sparkling Magic

Commence aujourd'hui, une petite série de récits des week end parfois dantesques de ce cher Ahmed Kelly.





Cette première célébration de fin de semaine commence alors qu'Ahmed se demande s'il est vraiment raisonnable de se laisser encore éblouir par celle qui le fit si bien et alors que ses chères amies sont toutes indisponibles (même Marie-Jeanne, à vous dire à quel point cette histoire commence mal). Ahmed est donc là à l'attendre, elle qui éclairait ses nuits, et à se demander s'il n'est pas déjà en train de gâcher sa soirée. Il tente d'accélérer le temps à mesure que se consument ses cigarettes mais rien n'y fait : on ne trompe pas le cerveau d'Ahmed Kelly avec quelques blondes mal tassées. Seule distraction efficace pendant l'attente : un des meilleurs amis d'Ahmed, que nous appellerons Blondie pour préserver son anonymat et souligner le contraste capillaire entre les deux amis, l'appelle pour lui proposer de le rejoindre à une soirée d'une école politicienne parisienne dont il connait les organisateurs ; indécis quant à son avenir proche Ahmed décline l'invitation. Renseignements pris auprès d'un des étudiants de la dite école, Ahmed pense ne pas avoir raté grand chose, puis l'attente reprend.

Heureusement, la femme qui n'éblouit plus tant que ça n'est pas devenue cruelle pour autant et quelques minutes plus tard, elle pénètre dans le bar enfumé où l'attendait Ahmed. Elle est pressée, visiblement fatiguée et, peu encline à honorer ses engagements, propose de remettre ça au lendemain. Un rien agacé d'avoir attendu pour rien, Ahmed prend la mouche mais laisse son ancienne amante repartir. Mais Ahmed a pris une mouche vindicative qui ne les laissera pas s'en tirer à si bon compte, Ahmed rattrape donc son amie sur le point de quitter les lieux, il la confronte et le résultat est là : l'éblouissement n'est plus et la soirée vouée à l'échec. Résigné, Ahmed retourne au comptoir et commande la première boisson alcoolisée et pétillante de la soirée. Il fait le tour des possibilités et de son répertoire téléphonique, recommande une bière et rappelle son ami Blondie. Il lui fait part de ses doutes concernant la soirée proposée mais Blondie connait bien Ahmed et trouve un argument qui ne laisse plus de place aux doutes : les organisateurs, qu'il connait donc, ont prévu une bouteille de champagne par personne. Vous le savez Ahmed n'est pas du genre à hésiter longtemps pour prendre une décision et encore moins à refuser une si grande largesse, le sort en est donc jeté : ce sera la soirée dans l'école de politique.

Quelques bières et un sandwich plus tard, Ahmed approche de l'emplacement de la soirée : le quartier est beau, historique, assez inhabituel pour accueillir ce genre d'évènement ; le lieu est agréable, historique et aménagé pour accueillir ce genre d'évènement. La magie de l'alcool, combinée à l'enchantement du week end ne permettra jamais à Ahmed de retrouver l'endroit mais il n'en a cure, il sait très bien que le destin l'y reconduira si vraiment il le faut.
Ahmed arrive donc à l'entrée, habillé normalement pour un Vendredi soir qui s'annonçait sans grande prétention, les autres convives qui tentent de pénétrer dans l'établissement sont eux beaucoup plus fringués mais bien moins introduit. Ahmed est attendu à l'entrée, il salue le videur d'un grand sourire et entre sans plus de cérémonie ; ses amies l'attendent et ont prévenus ceux qui le méritaient de l'arrivée d'un Ahmed en grande forme. Habitué à des open-bars assez chaotique, Ahmed se dirige directement vers le bar et enchaîne les coupes mais quelque soit le nombre de coupes commandées, la fréquence de commande ou la mauvaise foi de celui qui commande, les serveurs sont toujours tout sourire et semblent ne pas souffrir de l'angoisse d'un soudain manque. Blondie n'avait pas menti, il y a de quoi faire couler le champagne à flot toute la nuit.

Ahmed en profite donc pour se mêler à la population et là quelque chose le frappe. Pour remettre un peu les choses dans leurs contextes, il faut savoir que ce week end se situe temporellement à la période où un certain Jean S., fils de de profession, vient de renoncer sous la pression populaire à un poste à haute responsabilité pour lequel il semblait bien trop inexpérimenté (la portée de ce coup politique nous fera peut être revoir ce jugement dans l'avenir, mais c'est là une autre question). Ahmed Kelly est donc là dans cette soirée normalement réservée aux élèves de la filière communication de cette école de politique renommée et il est frappé par le nombre de sosie de ce fameux Jean S. présent dans la salle ; frappé au point qu'entraîné par les volutes pétillantes de l'alcool du jour, il décide d'appeler tous ces sosies Jean, quelque soit leur nom véritable. Ahmed déambule, discute par ci par là, fait une remarque pernicieuse à un Jean dans l'erreur, blague un peu avec un Jean rigolard, se fait passer pour ce qu'il n'est pas, rencontre le directeur de la filière visiblement gêné et déblatère longtemps avec une inconnue sur les qualités et les défauts de ses chères amies qui n'ont pas pu venir ce soir.

Les heures passent et les amis d'Ahmed le rappellent à l'ordre : il ne faut oublier de gratifier le dance-floor et la gente féminine de leurs déhanchés proverbiaux. Blondie, Ahmed et un troisième larron descendent donc à la cave où Tequila T. tient les platines de mauvaise grâce. Ahmed et ses amis sont habiles et séduisants et il ne faut donc pas attendre longtemps pour les voir chacun une demoiselle au bras prêt à rentrer finir la nuit ailleurs. Blondie tergiverse, le champagne continue à couler, le troisième est parti déguster sa proie. Puis finalement un taxi est commandé et Ahmed rentre, seul mais heureux propriétaire d'une bouteille souvenir pétillante.

Le lendemain Ahmed est attendu pour affaire, il se lève donc de mauvaise grâce et court Paris de rendez vous en rendez vous. Le soir venu, son corps et son esprit souffrent et la magie pétillante n'est plus mais il ne faut pas se laisser abattre dans ce genre de situation et Ahmed accepte donc de partager un cocktail avec quelques uns de ses amis apprentis comédiens. Pour ne pas briser le sort, Ahmed commande une boisson à base de soda, de rhum et de menthe qu'affectionnent particulièrement nos amis cubains. Quelques verres plus tard, il est temps pour Ahmed de rejoindre l'appartement d'une de ses amies, que nous appellerons Pénélope B. pour ne pas préserver son anonymat et faire encore un peu de name dropping, pour fêter le départ de cette dernière vers des horizons lointains et pluvieux. Le principe de la soirée est simple : on ne rentre pas sans bouteille de champagne. Ahmed arrive donc avec la sienne et la magie reprend.

Le sort est encore plus beau car la soirée est privée et aucun serveur n'a été engagé, pourtant dès qu'il ne reste plus qu'une ou deux gorgées de nectar pétillant dans la coupe d'Ahmed, quelqu'un apparaît une bouteille à la main. Le verre d'Ahmed ne se vide donc jamais et tous les convives semblent apprécier la magie du moment, notamment une copine d'Ahmed à la jovialité communicative. La fête est donc dors et déjà réussi, les invités plus agréables et intéressants les uns que les autres et si ce n'avait été la petitesse du seul mètre carré de cuisine dont dispose l'appartement, elle aurait été parfaite. Les heures filent, changent au milieu de la nuit pour donner un petit répit aux fêtards mais la source de champagne commence à se tarir ; Ahmed et son amie, décidés à ne pas souffrir des affres du manque, prennent donc le parti de s'enfuir plus ou moins discrètement pour finir la soirée ailleurs.

Après une vague errance en taxi, le couple arrive à l'appartement de la demoiselle et visuellement, ou auditivement pour être plus précis, quelqu'un dans l'immeuble célèbre aussi dignement le changement d'heure ou le départ d'un proche. Ahmed et son amie cherchent avec attention dans les étages avant de se rendre compte que les fêtards sont ses propres voisins de palier. Ahmed sonne, la maîtresse de maison ouvre, reconnaît sa voisine, s'excuse platement de faire trop de bruit puis réalise qu'Ahmed et sa compagne n'ont pas vraiment la tête de personnes excédées par le bruit et qu'ils semblent un peu trop alcoolisés pour en souffrir plus tard. Elle les fait donc rentrer le plus gentiment du monde et les traite maintenant comme des invités de marque qu'il ne faut surtout pas décevoir et la magie reprend de plus belle : le magnum de champagne de leurs hôtes n'est qu'à moitié consommé et le maître des lieux, soucieux de l'hydratation de ses invités, ne laisse aucun verre se vider complétement. La fin de soirée est donc impromptue et le couple rejoint l'appartement voisin quelques heures plus tard agréablement surpris et passablement affamé.

Une courte matinée de sommeil plus tard, Ahmed rentre dans ses pénates pour se changer et faire un brin de toilette, il s'autorise une petite sieste puis retrouve l'appartement qu'il a quitté il y a quelques heures et sa charmante propriétaire pour l'anniversaire de cette dernière. Anniversaire oblige, le champagne recommence à couler gaiement mais Dimanche oblige il ne tiendra pas toute la nuit et effectivement les derniers convives s'en vont à une heure presque raisonnable pour une veille de lundi et Ahmed et son amie s'écroulent comme il convient après avoir subit un si long enchantement.

Moralité de cette histoire, comme dirait l'oncle Ben : "A grands pouvoirs, grandes responsabilités", en l'occurrence Ahmed en invoquant le dieu pétillant du sybaritisme a apporté la désolation sur les faibles espoirs de ses collaborateurs de le voir passer un week end calme et productif mais Ahmed n'en est pas à son premier tour de force et il a les épaules pour maîtriser le flot bouillonnant du breuvage du diable et de la civilisation. Le champagne fait rosir les joues, rougir les jouvenceaux et roter les jouisseurs mais d'Ahmed il ne fait que pétiller les idées.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Classe... J'aime bcp la partie concernant les Jean, et oui les petits parisiens se ressemblent tous (les parisiennes c'est pire).

En tout cas je ne sais pas comment tu fais, je suis allée en soirée mardi et je m'en remets vraiment maintenant et je dois être plus jeune que toi.

Je ne savais pas que tu connaissais Pénélope B., je suis son blog aussi (oui tout le monde s'en fout).

Contente que tu reviennes en pleine forme et avec pleins d'histoires.

A. Kelly a dit…

Et oui Ahmed Kelly connait beaucoup de monde ; moi un peu moins mais pour une fois que je pouvais me la péter un peu, je pouvais pas rater ça. (Et je n'ai presque rien à voir avec cette sombre histoire d'extincteur et de cage d'escalier.)

Quant à se remettre plus ou moins vite des soirées, je ne sais pas si c'est une question d'âge (quoique j'avais l'impression de me remettre plus vite il y a quelques années...) mais en tout cas c'est toujours un problème. Je dois avouer que j'ai mis pas mal de temps à me remettre de ce week end là d'ailleurs, heureusement qu'il n'y a pas d'open-champagne tous les week end.

Merci d'être fidèle en tout cas.

Unknown a dit…

Aucun problème, j'ai beaucoup de temps libre, vu que je suis seule et assez misanthrope.

Personnelement, le champagne ne me fais pas beaucoup d'effet, mais je n'en ai jamais bu plus de deux bouteilles.

Et cette sombre histoire a permit à Penelope de faire une jolie note sur son blog, donc que tu sois responsable ou pas ne m'intéresse pas.

Vivement ta prochaine note !