lundi 1 février 2010

A force de crier au loup ...

Aujourd'hui c'est le premier Février. C'est donc le premier jour du mois le plus ridicule du calendrier grégorien mais c'est aussi l'anniversaire de Jean Roucas. Comme quoi il ne se passe pas que des choses inutiles en Février.

Bon sinon puisqu'il est là Ahmed va vous délivrer un petit peu le fond de sa pensée parce qu'il sent que ça vous manque et puis, comprenez le : la semaine dernière son ami Dominique de V. a été blanchi dans une sombre histoire de lettre de cachet, il a donc pu en voir de l'idée qui a touché le fond. Loin d'Ahmed l'idée de remettre en question les décisions de justice ; d'abord parce que c'est illégal (même si vous vous doutez que c'est bien là le cadet des soucis d'Ahmed ...) et ensuite parce que n'ayant pas accès au dossier et ne lui faisant que moyennement confiance (un dossier ça trompe énormément dans ce genre d'affaire), il aurait du mal à donner un avis constructif. Non ce qui est intéressant dans cette histoire c'est que ce cher Dominique était donné perdant à plus de 30 contre 1 chez tous les bons bookmakers (je vous laisse calculer combien Ahmed s'est fait sur ce coup en vous donnant comme indice de départ qu'il a parié l'équivalent du salaire annuel d'un ouvrier de chez Continental ...) et ce pour la simple et bonne raison qu'il avait pour adversaire un chef de bande assez peu scrupuleux sur le respect des règles.

Cela ne vous aura sûrement pas échapper, surtout si vous habitez à proximité du 8e arrondissement parisien : à l'annonce du résultat du procès, une énorme explosion de rage et de frustration a fait frémir l'échine de tous les gardiens de la paix du rond point des champs-élysées au triangle de Rocquencourt. Ahmed, qui s'y attendait un peu, en a même profiter pour se faire sauter un pv, c'est incroyable comme c'est crédule un policier qui craint pour son chef de meute ...

Mais, rebondissement dans l'affaire, et nouvelle occasion de ruiner un bookmaker, le lendemain de l'annonce du verdict, le procureur de la République Jean Claude M., vieille connaissance d'Ahmed et de certains de ses clients à la plume déliée, déclare qu'il fera appel dans le procès, retournez à la case départ, démerdez vous pour que personne ne voit que vous avez touché 20.000 francs. Ahmed, rassurez vous, ne fut pas franchement surpris par cette annonce ; en revanche Dominique eut la vague impression de se faire niquer, tout simplement, et ne se fit pas prier pour le dire à qui voulait bien l'inviter à une heure de grande écoute. Les adversaires de l'ennemi juré de Dominique, amis de circonstances selon le fameux principe de transitivité amicale, lui emboitèrent le pas et les ondes furent soudain envahies d'analyses critiques du système judiciaire et de comparaison plus ou moins subtile de celui-ci avec celui d'une république bananière.

Jusque là rien de bien surprenant finalement pour qui est un peu introduit dans le milieu politique français (Al-hamdu-lellah les bookmakers ne s'intéressent pas à la politique ...) par contre ce qui met complétement Ahmed sur le cul, c'est le déferlement de réponses et de justifications des proches du chef de gang sus-mentionné. Visiblement ces gens ont une bien piètre connaissance du fonctionnement de l'humain en société : d'abord parce que quand tout un clan, dont les membres affichent très clairement leur appartenance (limite plus que les membres d'une équipe de football de ligue 1), font presque mot pour mot la même déclaration sur toutes les chaînes de télévision et stations de radio du paf, ils perdent nécessairement en crédibilité et seul un homme ayant le QI d'un saint-bernard peut s'imaginer que leur déclaration reflète leur véritable pensée ; ensuite quand cette attitude se répète à la moindre polémique et s'amplifie d'autant que le mensonge est éhonté, même des enfants à la mémoire de carpes consanguines se rendraient compte de la supercherie ; mais surtout il faut vraiment être con comme un bigorneau pour croire que c'est en criant à qui veut l'entendre et avec tous ses amis que "non, non, non ce n'est pas moi qui ait embaumé de mes effluves rectales cette cage d'ascenseur" que l'on va s'innocenter, surtout quand on a le front qui sue et le caleçon qui pue.

Bref, personne n'est dupe, Dominique de V. a un adversaire tenace et légèrement puéril qui a le bras beaucoup plus long que sa courte taille ne peut le laisser imaginer et les amis de celui-ci sont d'une loyauté et d'une abnégation intellectuelle dignes des hommes de main d'Ahmed Kelly. Espérons pour eux, et pour le salut de leurs familles, qu'il n'obtient pas cette abnégation par les mêmes moyens ...

En attendant l'intelligence ne brille visiblement pas plus dans un certain immeuble de la rue de la Boétie que dans un certain monastère moyenâgeux où une autre bande de suiveurs décervelés a inventé un mois à la mords-moi-le-nœud.